Un Fantasme

fantasme ou phantasme

nom masculin

(latin phantasma, -atis, du grec phantasma, apparition)

  • Représentation imaginaire traduisant des désirs plus ou moins conscients spécialement en psychanalyse, scénario de l’accomplissement du désir inconscient. : Être dominé par ses fantasmes. Les fantasmes d’une société. (Les fantasmes peuvent être conscients [rêveries diurnes, projets] ou inconscients [rêves, symptômes névrotiques].)

Il est convenu de dire que les fantasmes sont fait pour le rester. En tout cas , c’est quelque chose que j’ai déjà entendu dire plusieurs fois. Comme tous les lieux communs qu’on entend, si je n’avais pas pris le temps de ré-interroger ça je m’en serais peut-être tenue à cette idée là. Mais je n’aime pas tellement m’en tenir à ce qu’on me dit de penser, donc je prends toujours le temps de m’interroger sur ce que j’en pense moi.

Il y a environ deux ans, alors que j’avais déjà largement entamé le processus d’aller vers moi, j’ai pris une grosse claque dans la face. Je t’avais raconté cette découverte édifiante sur le blog à ce moment là. C’est d’ailleurs une des notes qui a été la plus lue. Je ne veux pas me dire que c’est parce que les gens se réjouissent des moments de faiblesses des autres. Je préfère me dire que c’est parce que je m’étais livrée en toute sincérité, et que d’autres ce sont reconnus dans ce que je racontais.

A l’époqe où j’ai craqué au point de demander à mon mec et ma fille de s’en aller de chez nous, pour me laisser seule je rêvais d’une chose. Le matin où j’ai complétement lâcher prise, manquant de m’écrouler, je me suis vue à 6h du matin sur l’ordinateur entrain de faire des recherches sur Google pour trouver un endroit calme et silencieux au milieu des bois où j’aurais pu partir seule. Mais la vie étant ce qu’elle est, je n’avais ni le budget, ni la force de le réaliser. Je trouvais bien des retraites silencieuses dans des couvents, mais elles impliquaient encore des temps d’échange entre êtres humains. & à ce moment là, les êtres humains, c’était tout ce que je voulais fuir.

Il a fallu du temps, des décisions radicales, des changements, pour que j’arrive au point où je pouvais m’offrir ce fantasme.

Un chalet au milieu de la campagne ou de la forêt ou j’irais seule, accompagnée de mes livres et uniquement de mes pensées.49475048_106478510463625_5385928191444592305_n

Ceci n’est pas photoshopé. Ceci est le chalet que je me suis offert pour 5 jours. J’animais un atelier d’initiation à l’impression typographique dans un lycée professionel à 1h de chez moi (Tu peux voir les photos de ce qu’on y a fait, sur mon compte Instagram). Au départ, je pensais rentrer tous les soirs, mais il s’est mis à neiger. Et j’ai fait ce que je préfère faire: chercher des trucs à louer, ou à acheter sur le Bon coin.

& je suis tombée sur ce petit chalet 3 étoiles, au milieu de nul part.

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J’ai mis ma culpabilité de côté, et tous les livres que j’avais envie d’emmener, dans ma valise.

& je me suis dit qu’après tout j’avais bien mérité de confronter l’idée que je me faisais d’une semaine SEULE dans la nature, avec sa réalité.

Parce que c’est comme ça que je fais.

J’appelle ça le syndrôme du pré vert ( la meuf se la claque, GENRE, j’invente des concept). Tu sais c’est ce truc entre ce que tu perçois de loin, et ce qui se passe quand tu confrontes ta perception lointaine à la réalité. Tu es entrain de marcher seule dans la campagne (t’aime bien être seule, quand même, t’es sûre que t’es normale?) AH AH. De loin, tu vois un magnifique pré accueillant. De l’herbe qui paraît moelleuse et dans laquelle tu te dis que tu pourrais t’allonger pour recharger tes batteries au soleil. Tu t’approches de ce pré et une fois dedans, tu te rends comptes que l’herbe est clairsemée, ou qu’il est rempli de bouses de vaches, ou tu te rappelles que c’est le meilleur moyen de se chopper des tiques.

& puis d’autre fois, tu arrives dans ce pré et il est exactement comme tu l’avais imaginé. L’herbe est grasse et fournie. Il y a un petit talus incliné comme il faut, où tu peux t’allonger, juste sous un rayon du soleil et une seule marguerite .

& là,  tu ressens un grand moment de félicité.

& il y a ces moments encore mieux, où tu étais juste partie marcher pour t’aérer et ou tu tombes sur un endroit magique que tu n’avais même pas imaginé. Un instant suspendu ou tout est BEAU, calme, et MAGIQUE. & tu ne l’avais même pas projeté.

Du coup, je trouve que ça vaut le coup d’essayer de réaliser ces sensations qu’on a, qu’on serait merveilleusement bien à un endroit (où avec une personne, où en possédant ça ou ça). C’est comme ça qu’on affine. C’est comme ça qu’on va à la recherche de ce qu’il y a de mieux pour soi. C’est comme ça, qu’on ne se CONtente pas.

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Dans ce cas précis, après des années à fantasmer des choses qui n’étaient pas pour moi, je crois pouvoir dire que je rêve plus juste. Je sais mieux prendre le temps de sentir ce qui me ferait du bien. Voir ce qui m’est nécessaire pour respirer. Le respect de mon besoin de solitude y est évidement pour quelque chose. Car quand tu fais taire l’extérieur, tu accèdes tout à coup, à la petite voix qui sait bien mieux que toi, ce qui serait bon pour toi.

& surtout, SURTOUT l’HYPNOSE HUMANISTE m’a permis d’arrêter de croire que je savais consciemment, ce qui était bon pour moi, pour me donner accès à une source d’information beaucoup plus sûre: mon inconscient.

Qui contrairement à ce que son nom n’indique pas, sait beaucoup mieux que moi ce qu’on devrait mettre en place tous les deux, pour aller de mieux en mieux.

J’avoue qu’en arrivant là-bas le soir après ma première journée d’atelier, dans un paysage vide de toutes habitations & totalement couvert de neige, je me suis demandée un instant, si j’avais pas complétement craqué. Car j’avais choisi ce chalet sur photo, sans avoir aucune idée de son environnement. & si ce chalet était au milieu de nul part. S’il n’y avait aucun être humain à proximité, en cas de danger? (Un vieux trauma lié au visionnage de L’été en pente douce beaucoup trop jeune).

& puis finalement, ce chalet était idéalement placé. Au bout du bout du quartier. A proximité de la forêt, mais avec des maisons contenant des êtres humains dedans,  en cas de danger. PARFAIT.

Il restait quelques minutes de soleil, quand je suis rentrée le deuxième soir,j’en ai profité.

C’était merveilleux. 

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J’avais un trou dans mon emploi du temps qui me laissait mon mercredi après midi et mon jeudi matin de libre. Je me suis battue contre ma culpabilité de Maman qui me disait : RENTRE chez toi. Tu ne te reposeras pas, mais RENTRE chez toi. Je lui ai dis de fermer sa gueule. Je lui ai dit que j’avais bien le droit de m’offrir une après midi pour moi. & je me suis OFFERT un beau cadeau. Un cadeau comme ça:

J’ai commencé l’après-midi par une sieste avant d’aller marcher. ( 150 ados en atelier, ça à tendance à drainer un peu ton énergie, surtout quand tu es introvertie).

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& puis je suis allée profiter de l’étang de la Demoiselle qui se trouvait à proximité.

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Je m’étais aussi offert un delicieux gâteau pour mon goûter en rentrant. C’est l’avantage de Weight Watchers, dont je suis le programme. Tu as le droit de te faire plaisir, du moment que ce n’est pas toute la journée (ce que je faisais avant et vu les 15 kilos que j’avais accumulé,  je crois pouvoir dire que ça ne marche pas).

C’était PARFAIT. A la hauteur de ce que j’avais souhaité. 

Mais la vie t’apporte parfois des réponses aux questions que tu ne lui as pas posé. Au milieu de ces moments de JOIE PURE et de tranquilité, j’ai reçu un message qui m’a extrait direct de la PAIX que je m’étais créé.

Je ne crois en rien d’autre qu’en l’être humain. Pas de dieu rémunérateur et vengeur, chez moi. Je dirai juste que c’est étrange, cette balance que t’offre la vie. Comme si elle se croyait obligée de t’enoyer des merdes à la hauteur du Bonheur que tu ressens pour que le contraste te fasse  bien réaliser.

BREF, je ne vais pas te détailler, parce que les emmerdes, c’est pas comme le BONHEUR, ça ne se divise pas quand on veut les partager. On a chacun les siens. & à nous de nous dépatouiller.

La seule chose que je peux te dire c’est que la REINE du :

Je fais ce que je veux Graine de carrosse

est entrain de revoir un peu sa copie. Je me trouve confrontée à deux membres très très proche de ma famille, qui ont poussé le concept à l’extrême. Je suis quasiment la seule à pouvoir gérer.

& je peux te dire, que ça me fait voir toute l’ABSURDITE de cette idée, si tu ne sais pas t’arrêter à temps.

T’as le version : j’ai fait des choix de merde toute ma vie, et maintenant je me plainds des conséquences de ces choix désastreux.

Où la version: Je me suis plainte toute ma vie, et je ne me suis jamais réjouie, au cas où je n’irais pas au paradis, si je dis que j’ai pris du plaisir ici.

Ces deux personnes qui m’ont aimé et que j’ai aimé m’ont donner des leçons de VIE eu creux & pas en déliés. C’est en les observant que j’ai décidé de tout ce que je ne voulais pas reproduire dans la mienne.

J’ai quand même envie de leur dire MERCI pour ça. J’ai aussi envie de dire MERCI LA VIE, sans ironie.

(& de me casser en les laissant se démerder, mais ma conscience est encore trop présente, & mon besoin de respecter cette idée que chacun a droit à la dignité, du coup, je ne crois pas que je vais y arriver).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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