Je commencerai aujourd’hui par un conte oriental que j’aime beaucoup.
Chacun porte son univers dans son coeur
Il était une fois un homme assis près d’une oasis, à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.
Un jeune homme s’approcha et lui demanda :
– Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens de la ville d’où tu viens ?
– Égoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir.
– Tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieil homme.Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et posa la même question :
– Je viens d’arriver dans la région. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme répondit de même.
– Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens de la ville d’où tu viens ?
– Ils étaient bons, bienveillants, accueillants, honnêtes. J’y avais de nombreux amis et j’ai beaucoup de mal à les quitter.
– Tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieil homme.Un marchand qui faisait boire ses chameaux, avait entendu les deux conversations. Dès que le second jeune homme s’éloigna, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
– Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la question donnée par deux personnes ?
– Mon fils, dit le vieil homme, chacun porte son univers dans son cœur. D’où qu’il vienne, celui qui n’a rien trouvé de bon par le passé ne trouve rien ici non plus. Par contre, celui qui avait des amis dans l’autre ville trouvera ici aussi des amis loyaux et fidèles. Car, vois-tu, les gens sont vis-à-vis de nous ce que nous trouvons en eux.
Si je te poste ça aujourd’hui c’est parce que vu ce que je ressens des gens autour de moi en ce moment, je ne dois pas être très chouette de l’intérieur. Comme je te l’ai raconté ici, la semaine dernière j’ai fait le P’tit Baz’art. Loin de moi l’idée de cracher dans la soupe. J’ai aimé et j’aime toujours cette manifestation même si c’était mon dernier. Je le dis ici au cas où, qu’on ne m’y reprenne pas tu sauras me le rappeler. On dit que le monde des créateurs est une grande famille c’est vrai. Avec tout ce qu’implique une grande famille. Toi qui fête bientôt Noël avec des gens que tu aimes et d’autres un peu moins tu me comprendras.
Si je devais ajouter mon chapitre à ce conte il dirait ceci.
Gaëlle s’approcha et lui demanda :
– Je ne suis jamais venu ici. Comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?
Le vieil homme lui répondit par une question :
– Comment étaient les gens de la ville d’où tu viens ?
– Malpolis, un peu méprisants, voir carrément stupéfiants. De ces gens qui te demandent en ami Facebook mais tournent la tête quand ils te croisent. De ces gens qui ne te saluent pas. Jette un coup d’oeil affolé en passant devant ton stand et font un pas d’écart comme s’ils allaient se brûler à cause de toutes ces paillettes et ses objets que tu veux accessibles à tout le monde. D’anciens amis qui tournent la tête comme des enfants pensant que tu ne les verras pas parce qu’ils ne te regardent pas. & beaucoup beaucoup d’inconnus sympathiques et engageants.
– Tu trouveras les mêmes ici, lui répondit le vieil homme.
Le seul qui m’a vraiment faire marrer c’est Romain Dieudonné qui s’est placé devant mon stand et qui a énoncé tout haut ce que beaucoup murmurent tout bas. Le CHAMPION des PHRASES NUES. J’aime beaucoup sa façon de travailler & encore plus sa façon de s’emparer de ce qu’ils voient pour le traduire en propos qu’on ne dit pas. Et d’être payé pour ça.
Alors voici le stand de ceux qui privatisent ce qui appartient à tout le monde. Un peu comme ces gens qui privatisent l’eau. Bientôt tu verras on ne pourra plus utiliser les MOTS, il faudra payer une taxe au Magasin de MOTS pour ça. Et regardez les organisateurs du P’tit Baz’art font bien les choses. Ils mettent les créateurs riches (moi) à côté des créateurs pauvres qui se croient obligés de mal s’habiller. Espérant ainsi les motiver à gagner plus d’argent.
Je pense que c’est ce qui se dit parfois sur le Magasin de MOTS. Enfin d’après ce que certain m’ont laissé filtrer des gens avant que je n’ai eu le temps de les arrêter. Ces propos là ne m’intéressent plus. Il me blessent et ne me font pas grandir. Alors à quoi bon en faire cas? Mais si on me les rapporte ça me touche et me préoccupe alors je préfère maintenant arrêter la conversation avant qu’il ne soit trop tard. Autant que possible. Pas que je ne veuille entendre des compliments. mais je continue à me demander comment ce que je fabrique et ce que j’y mets peut provoquer de l’agressivité? Au mieux tu devrais t’en foutre non?
Je vais donc prendre le temps de comprendre ce que ce ressenti me dit de moi. Et t’épargner mes interrogations qui ne concernent que mon petit nombril.
Voici quelques photos Avant/Après de mon dernier stand là-bas.
Là, c’est le vendredi soir après avoir installé. Déjà un peu refaite de l’ambiance, mais pas totalement désappointée.
J’ai adoré rencontrer certain d’entre toi. C’était super de voir des gens qui m’ont dit qu’ils passaient depuis un an devant le Magasin de MOTS mais qu’il n’étaient jamais rentrés. Mais pour le reste le week-end m’a laissé un goût un peu amer dans la bouche. Ce n’est pas très important. Et je n’ai pas du tout envie de m’étendre là-dessus ici. Ce que je voulais te dire c’est que si j’en crois le conte que je t’ai mis ci-dessus, j’ai un travail à faire sur moi, car ceci n’est que de l’ordre du ressenti.
Tu noteras ces étiquettes que j’avais accolée à mon travail. Un peu sur la défensive? Non! Penses-tu presque pas! Efficace ou pas je n’ai pas eu à essuyer de remarques directes! Faut dire que j’avais mis sur une autre étiquette à l’entrée de mon stand:
Si vous avez des remarques désagréables à faire, faites les plus loin car c’est désagréable.
Bref je ne peux pas dire que cet événement m’a fait ressortir ce que je préfère chez moi. C’est pour ça que je n’y retournerai pas.
Ces deux là sont encore à adopter. Ils sont sur ma BOUTIQUE. Il suffit de cliquer sur les photos si c’est le TIEN et que tu le reconnais. (La différence de prix s’explique par l’ajout des Frais de port hein, pas parce que j’ai craqué complet).
Je te postes donc des photos de mes dernières créations de cette semaine dont je suis fière, car dans cet aspect de ma personnalité je mets toujours ce que j’ai de plus doux, de plus tendre et de plus joli. & c’est ce vers quoi je compte bien aller à partir de, bah à partir de maintenant en fait.
Voici les dernières nées dans l’atelier.
Bientôt en vente sur la boutique & au Magasin de MOTS, une papeterie pas imprimée en série & jolie.
& déjà sur la BOUTIQUE la carte qui te permet de FABRIQUER un mémo du COEUR aux gens que tu aimes.
Il reste une semaine avant Noël. J’adore ça. Je crois même que c’est ce que je préfère. Imaginer, préparer. Rêver. Et attendre avec impatience l’heure des cadeaux pour voir les yeux de Z&lie briller. M’asseoir avec elle pour construire toutes ces nouveautés. Manger des bons trucs amoureusement préparer. Prendre le livre que je me serai offert et m’extraire un peu du brouhaha pour me reposer.
La semaine prochaine je te raconte le plus beau cadeau que je me suis fait.
Bonjour,
J’aime beaucoup ce que vous faites, ce que vous créez, ce que vous racontez de vous, et de nous lorsque nous avons la chance de découvrir vos petits trésors de mots et de coeur.
Ne vous découragez pas vous me faites du bien, et j’aime que vous me fassiez du bien.
Je n’ai qu’un regret : être trop loin et ne pas pouvoir goûter vos friandises. Car je suis gourmande, peut-être même boulimique, au regard des mots, des petits objets faits mains avec tendresse et poésie. C’est énergisant, vivant et vibrant. Donc j’en profite pour vous remercier de nous offrir vos belles idées et vos beaux(bons) mots.
Peut-être aurons-nous la chance de nous rencontrer… Qui sait.
Valérie
Meilleurs vœux!!je viens de rentrer et je lis ton post…Mais en tant que cliente dans les salons , je sais qu’ils sont tous pareils ces exposants qui se gargarisent ou qui déglinguent les “collègues”!!!!lorsque je m’arrête aux stands…ils ne nous connaissent pas et se croient autoriser à déblatérer sur les autres, particulièrement sur ceux qui “émergent”…je suis croyante et je me permets de citer une parole que j’aime beaucoup , libre à toi de supprimer mon poste!!
“Voyez encore : une toute petite flamme peut mettre le feu à une grande forêt. La langue aussi est un feu, elle est le monde de la méchanceté ; cette langue est une partie de nous-mêmes, et c’est elle qui contamine le corps tout entier, elle met le feu à toute notre existence, un feu qu’elle tient de l’enfer. Les humains sont arrivés à dompter et à domestiquer toutes les espèces de bêtes et d’oiseaux, de reptiles et de poissons ; mais la langue, aucun homme n’est arrivé à la dompter, vraie peste, toujours en mouvement, remplie d’un venin mortel. ”
mais elle est aussi capable de tant de belles choses aussi!!!!la preuve ton travail!!
Merci pour ce conte qui en quelques mots dit l’essentiel.
Et un grand merci pour me faire rêver et toucher du doigt la poésie du quotidien.
Belle année !
Il est si vrai ce conte. Chacun porte en lui son univers. Merci de partager le tien madame la marchande de mots et joyeux Noël
On se fait aussi parfois des cadeaux empoisonnés. ..C’est drôle parce qu’on devrait être celui qui nous connaît le mieux…Et bah oui et non…parce qu’on sait tres bien se mentir à soi même et des fois c’est les autres qui doivent nous le rappeler…Ça m’est arrivé souvent!
Merci pour ce rappel…
Jadore Noël. ..j’adore chercher le petit truc qui mettra ceux que j’aime en joie…faut pas grand chose parfois…j’aime pas tant recevoir…j’aime offrir….pourtant quand ça vient de toi et de ton coeur tout chaud j’aime ça. ..Merci dêtre notre mère Noël de l’intérieur à nous!
Oh oh. alors je te sens effectivement pas top au top en ce moment, ma chérie. Et ça, je peux comprendre : je comprends bien qu’il est difficile, malgré tous les efforts faits, de passer outre la sourde méchanceté et le pessimisme ambiants, et de ne laisser entrer que la bonté et la tolérance dans son cœur. Je peux comprendre qu’à certains moments, le besoin de se retirer dans sa coquille est vital. Je peux comprendre qu’il est plus facile de sortir les griffes plutôt que de tendre la joue… (parabole d’actualité, noël jésus/youssef tout ça tout ça).
Ma chère Gaëlle, j’ai lu attentivement et je comprends le pourquoi du comment que des fois c’est pas facile de garder ” la foi en son coeur ” mais l’important c’est de continuer à rêver et tu le fais très bien ! On s’est rencontré plusieurs fois et c’était un plaisir partagé. Le chemin de ton coeur est toujours au même endroit, suffit de suivre ” la route “…
Julia