J’ai décidé avant tout ça, de participer au challenge #marchmeetthemaker2020, parce que moi, j’aime beaucoup en savoir plus sur les créateurs, dont j’aime le travail. & comme j’aime bien gagner du temps, pour pouvoir faire autre chose, je me suis dit que ça ne serait pas idiot de partager avec TOI, ici, le cheminement de ce défi. Enfin au cas où tout comme moi, tu aurais décidé de faire une cure de détox des réseaux sociaux, en vue d’un arrêt total, & bien tu auras l’info quand même.
De plus, j’ai dans l’idée que ces nombreux choix que j’ai eu à faire, guidée par l’espoir que c’était possible de faire exister un projet comme le mien dans le monde de MAINTENANT, pourrait te servir à nourrir quelque chose d’assez rare ces derniers temps.
L’ESPOIR
Et la croyance que ça va aller. Que ce n’est pas parce quelque chose se termine, que c’est la fin de tout. & ce n’est pas un positionnement. Je crois vraiment que ça va aller. Bien sûr, je souhaite sincèrement que le moins de monde soit touché et le moins gravement possible. Mais ce que nous offre cette période, d’un point de vue professionnel & personnel est INESTIMABLE. On va avoir du temps. On va avoir LE TEMPS DE RÊVER à l’après. A ce qu’on garde. A ce qu’on jette. ET j’ai beaucoup d’ESPOIRS dans ce qu’on va générer. VRAIMENT. Pendant ces sept années, je me désespérais parfois de semer des Graines de solidarité. Des graines de Foi en l’humanité. Je croyais très fort à l’idée que quelques-unes pousseraient. Mais en revanche, je craignais fort, de ne jamais voir les fleurs qu’elles donneraient. et là, je sens que si. Que ça va arriver. Et c’est beaucoup de joie de voir, de lire que dans cette période, les gens chantent ensembles, chacun chez soi. Que des gens décident de ne pas se faire rembourser leurs places de spectacles pour soutenir les artistes et les lieux de cultures. & ce n’est que le début. Il faut qu’on se rappelle que dans des périodes comme celle-là on a encore le choix. Si, Si.
Je t’assure. On peut toujours choisir le côté LUMINEUX.
Donc je te propose 14 DES ESPOIRS, que j’ai ramassés sur le chemin que je parcours depuis 7 années. &, toujours, par gain de temps, j’aime bien qu’on me résume les trucs & avoir toutes les informations au même endroit. Alors voilà pour toi, en MOTS et EN IMAGES, les 14 premiers items du challenge: MARCH MEET THE MAKER.
[STORY] Je m’appelle Gaëlle Chauveaux. J’ai 41 ans. Je n’ai pas un amoureux, (car il ne m’appartient pas), mais je suis amoureuse de mon mec depuis 12 ans (& 10 de PACS, cette année). J’ai fabriqué une magnifique et intelligente petite fille de bientôt 9 ans avec lui qui s’appelle Zélie. Après de longues études en Arts plastiques, puis en Sciences de L’éducation jusqu’à la première année de Doctorat, j’ai repris un D.U.T Métiers du Livre-Option Bibliothèque. Suite à mon stage de fin d’étude, j’ai été embauchée dans une grande et belle médiathèque. D’abord en contrat précaire pendant deux ans, puis titularisée en 2008. J’y ai travaillé dix ans. Les trois premiers avec UNE GRANDE JOIE. Puis j’ai commencé à mettre le doigt sur quelques trucs qui ne me plaisaient absolument pas dans le cadre de la Fonction publique. Plus j’ai soulevé des lièvres, plus j’en ai trouvé. Après la naissance de ma fille, je n’ai plus trouvé de sens à y aller pour me faire parler comme si j’étais débile. J’étais très en colère, car au fond de moi je savais que je ne l’étais pas. J’en ai eu assez de faire des excuses pour des erreurs qui n’étaient pas les miennes. Quand ma fille a eu 8 mois j’ai fait un voyage à Bruges sur le thème de la calligraphie. Là-bas grâce à @julien_chazal j’ai rencontré un tas de gens « justes et en place » dans ce qu’ils faisaient. Et j’ai eu envie de me sentir comme eux. Sur un coin de trottoir grâce à une discussion avec Julien est née l’idée de créer un lieu où je vendrais des mots sous toutes leurs formes. Je me suis mise à travailler chaque jour sur cette idée en gardant mon emploi.
11-11-2011- Naissance de Graine de Carrosse-Le Magasin de Mots.
2012-j’intègre ALEXIS en couveuse d’entreprise. C’est une association d’accompagnement à la création d’entreprise.
2013-Je crée mon autoentreprise d’imprimerie typographique & de création d’objets poétiques.
2015, j’ouvre mon premier Magasin de Mots avec Nac’Imagine @larafistolerie. Trop tôt, trop vite.
2018 -je déménage le Magasin de Mots, au 21 rue de la Source 54000 NANCY.
2019 – je cherche et reprends des études pour remettre tout mon projet par terre et faire le tri.
[HANDS AT WORK] Je n’aime pas particulièrement mes mains physiquement. J’ai des petits doigts courtauds de boucher (ce qui est con pour une végétarienne) en revanche, j’aime le bien-être qu’elles me procurent quand je m’en sers. Ce qu’elles me permettent de fabriquer et de dire que je n’arrive pas à dire en le disant.
Quand j’ai commencé à vendre du rêve, j’ai fait cette expérience étrange qui consiste à baisser la tête. Faire ce truc nouveau étrange et passionnant qui consiste à inventer un objet poétique qui donnera une réalité à une idée. Lever la tête….MEEEEEEERERDE DÉJÀ….!!!! PUTAIN FAUT QUE JE RENTRE je vais encore arriver à la bourre. #marchmeetthemaker2020 #marchmeetthemaker
[BRANDING] Voici le résultat d’une de mes premières décisions d’entrepreneur. Quand j’ai démarré mon projet en 2011, j’ai intégré une couveuse d’entreprise. Parmi les nombreux services proposés on nous offrait la création de notre logo. J’ai passé beaucoup de temps, et de soin à préparer un tableau de style au graphiste. Quand j’ai reçu ses deux propositions j’étais estomaquée qu’il m’envoie cette espèce de citrouille avec une typo crado (pas de la Comic sans) mais on n’en était pas loin. Mon chargé de mission, n’était pas du tout content quand je lui ai dit « non merci je vais me débrouiller autrement ». Quelques personnes n’ont proposé de « m’aider ». Un peu refroidie par l’expérience avec le graphiste, j’ai dit « NON MERCI ». Je ne savais pas encore du tout ce que je voulais faire, ni comment mais je savais que dans l’idée ce logo habillerait mon travail toute ma vie. Et puis Marc qui suivait mon travail de loin m’a envoyé Celui-ci. Le LOGO DE MA VIE. ♥️ & quand je l’ai vu, j’ai su que c’était lui. Il est beau, propre, net. & pourtant il est le reflet de ce choix que je n’arrive (pas encore) à faire. GRAINE DE CARROSSE: mes créations…où LE MAGASIN DE MOTS: les miennes et ceux des autres? …PAS ENCORE. Mais je chemine.
[COLLECTION] Il y a des moments suspendus dans un parcours créatifs, où tu arrives à faire exactement ce dont tu avais envie dans ton cœur. J’étais bibliothécaire. Les gens nous faisaient des dons. J’avais récupéré ces magnifiques journaux du XVIIIème reliés. Un jour, où je créais un Cabinet de curiosités, va savoir pourquoi, j’ai eu l’idée d’imprimer sur une page de ces journaux. & mon cœur s’est un peu emballé quand j’ai vu le résultat. C’était en 2012. Depuis, je n’ai jamais cessé de poser mes mots sur ces mots-là. Et de m’étonner du lien qui naît parfois, par accident entre le fond & la forme. Hier j’ai pris le temps de photographier TOUTES CES IMPRESSIONS, que j’ai posé sur le papier depuis 8 ans. Elles sont en ligne sur ma BOUTIQUE. Il y en aura pour tout le monde & s’il n’y en a plus, & bien, j’en referai de nouvelles, avec de nouveaux mots pour nous accompagner.
[COURBE D’APPRENTISSAGE] Dans l’histoire de la création de mon entreprise poétique. Je suis partie de loin. De très loin. D’un endroit qui encore aujourd’hui m’encourage à encourager les autres dans la réalisation de la réalisation de leurs rêves. Je suis partie d’un endroit où c’est sale d’être soi. Où on t’explique quotidiennement que tes pensées, & ce en quoi tu crois, tu devrais les garder pour toi. Je suis passée par l’affirmation de moi. J’ai rencontré un tas d’adjuvant dans mon conte à moi. J’ai rêvé et travaillé à faire de mon rêve une réalité. J’ai créé cette réalité à deux endroits. Je l’ai appelé Le Magasin de Mots. Grâce à ça, j’ai appris qu’à l’intérieur de ses propres rêves, il faut se méfier de ce qu’on croit sur soi. J’ai appris dans le dur que, plus que la matérialisation de mon rêve sous forme d’un Magasin de Mots, il y avait ce qui me dirige. Ce en quoi je crois. Je crois en l’humanité. Je crois que ça va aller. & je n’ai plus honte de l’affirmer. & je vais continuer chaque jour à l’affirmer. En sachant que j’aurai des moments où je n’y croirai plus. Mais forte de la certitude que dans ces moments-là, je sais chercher les outils et rallumer la flamme. Maintenant je sais que JE SAIS la rallumer.
