Hier au hasard de l’Internet électronique, je suis tombée sur cette vidéo.
Un de ces moments où tu te tapes sur le front, et où tu te dis:
AH MAIS OUI! C’est donc pour ça, que je me sentais comme ça.
Cette angoisse sourde depuis des mois, venait me dire quelque chose.
Il est temps pour moi de filer sous mon rocher pour grandir, & changer de coquille.
Alors sans doute qu’on est censées grandir de l’intérieur. Qu’il faut trouver la sérénité en soi, pour la trouver partout où on ira, mais jusqu’ici, il y a un truc qui n’a pas trop mal marché pour moi. C’est de me casser, quand je sens que ça commence à puer. & cette année, ça ne sentait pas très bon, là où j’étais. Otites à répétition, malaises vagaux & puis ceci, & puis cela. Je savais qu’il fallait (ENCORE) changer quelque chose dans ma vie. Comme souvent dans ces cas là, tu cherches un peu partout. Tu tâtonnes. Tu penses à tout changer & surtout n’importe quoi. & puis à un moment, j’ai lâché prise et arrêté de vouloir tout maîtriser. & c’est à peu près EXACTEMENT, à ce moment là, que tout s’est ré-aligné.
Voici le quartier à proximité du nouveau Magasin de MOTS. La place St Epvre. Dans les plus vieux et aussi plus jolis quartiers de Nancy. Depuis que j’ai mis ça en route, je retrouve – en plus simple- cette impression que j’ai eu, quand j’ai quitté mon travail de fonctionnaire. L’impression que tu as choisi le bon chemin, parce que les choses et les événements t’accompagnent pour te le faciliter. A d’autres moments, ça patine, ça bloque, ça coince. Tu recules mêmes parfois, en reproduisant éternellement le même schéma.
ENCORE UNE FOIS.
ENCORE UNE FOIS.
ENCORE UNE FOIS.
Jusqu’à ce que tu comprennes & que tu décides d’arrêter. Il y a un outil qui est pas mal pour ça, c’est cette séance d’HYPNOSE humaniste que je te conseille d’essayer. Même moi qui ai déjà pratiqué, j’ai été un peu surprise de sentir mon corps répondre & me donner des indications, pendant que mon inconscient travaillait. Je te la conseille: c’est CADEAU. C’est quand même bien de savoir que tu te suffit à toi-m’aime, & que tu as TOUTES les ressources, en toi.
& puis j’ai décidé de me laisser tranquille. J’ai bien cherché & j’ai retrouvé la confiance que j’ai, dans le fait que TOUT ce qui m’arrive est bon pour MOI. Oui, oui même le mauvais. Si tu sais t’extraire de ce qui se passe, pour comprendre & ne pas recommencer.
J’ai décidé de simplifier ma façon d’envisager le monde. Je m’en tiens donc, à une question simple.
Cette situation dans laquelle je suis, est-ce qu’elle me procure de la joie et me fait grandir, ou est-ce qu’elle m’attriste et diminue ma puissance (Baruch Spinoza, mon pote depuis le lycée). Dans le cas du premier local du Magasin de MOTS, la réponse était que je n’y étais plus bien. Je m’y sentais inquiète, tendue, où même complètement estomaquée, quand mon proprio pointait le bout de son nez.
& un Magasin de MOTS, ça demande avant tout de la sérénité. & puis je m’y demandais trop ce qui était bon pour les autres là-bas. Je m’accrochais trop au fait de le faire perdurer, parce que je pensais trop aux témoignages des gens pendant ces deux années. ces MOTS qu’ils déposaient en sortant:
Continuez, N’arrêtez pas, ça fait du bien de savoir qu’il y a un magasin comme ça
Je m’étais créé une sorte de responsabilité, que personne ne m’avait demandé. Comme souvent, quand on se met à la place des gens et qu’on fait des suppositions. Il fallait que je parle, que je témoigne, que je dise aux gens à chaque fois qu’ils me le demandaient pourquoi, COMMENT, ce que j’avais activé pour réaliser mon rêve. J’ai écrit un livre pour le raconter. Mais ça ne suffisait pas. Alors J’ai raconté, raconté, raconté.
& puis j’ai écouté aussi. TROP, tout le temps.
Dans un rêve réalisé, il fait BON. On est bien dedans. & je croyais que je devais partager ça, avec tout le monde sans limite dans l’espace et dans le temps.
Mais maintenant, j’ai compris que ce n’est pas vrai. Ce qui compte, c’est que je créé les conditions qui me permettront de travailler au mieux. & que je continue à mettre ma vision du monde dans des petites boîtes que les gens pourront OFFRIR, S’OFFRIR, ou emporter dans leur coeur.
Comme ce témoignage que j’ai reçu hier et qui m’a beaucoup touché.
…Quand je reçois des MOTS comme ceux-là…Je retrouve le sens de ce que je fais.
“Bonjour la marchande de mots, je voulais te dire que demain je partirai en voyage avec mes 2 amours et mon homme pour plusieurs mois, le rêve de notre vie qui va enfin voir le jour. Et si j’ai envie de t’en parler, c’est que tu n’es pas complètement étrangère à cette belle aventure. J’ai acheté dans ta boutique il y a qq années cette magnifique petite boîte à rêves. Tous les jours, je l’ai ouverte en me disant que ce rêve se réaliserait peut-être un jour, puis je me suis dit qu’il allait se réaliser, puis on a commencé à travailler sur notre projet et demain il se concrétisera. Merci pour la poésie et la magie que tu distilles au quotidien dans ta boutique et qui font pousser nos rêves, jusqu’à les voir s’envoler. Je te souhaite une belle et lumineuse nouvelle vie dans ta boutique dont la devanture est à elle seule une invitation à la rêverie. Carpe Diem ! Françoise”
Pour le reste, je vais me laisser tranquille.
Je m’offre ce nouveau lieu. Ce sera mon nid.
Il sera moins ouvert. Je ne suis pas encore fixée, mais sûrement
le mercredi & le samedi.
Le reste du temps, ce sera mon atelier.
Ici, tu vois Run qui va faire la peinture en lettres de la vitrine. On venait prendre les mesures
de la façade ce jour là. Et Aurélie,
l’ancienne locataire, qui par chance était au local ce jour là, pour finir de nettoyer le local.
Alors bien sûr dés que j’ai su que j’allais déménager, j’ai fait mumuse avec Photoshop pour essayer mon Nouveau Magasin de MOTS. Ce sera bien plus beau que ça, mais ça nous donne déjà une idée. La couleur de l’encaissement en bois c’est du BLEU NANCY, il paraît.
& puis, j’ai commencé à trier. A jeter. Bon, je pars de loin, donc on ne peut pas vraiment parler de vide et d’ascèse en ce qui me concerne. & puis à la fin, il restera quand même au moins 6 tonnes de plomb à déplacer. MAIS je me suis débarrassée de tous ces trucs qu’on garde sur un coin d’étagère sans savoir pourquoi. Des bidules, des élastiques. & comme dirait une Marchande de MOTS que je connais:
PUTAIN, OH BORDEL, qu’est ce que ça fait du bien. 🙂
& puis comme souvent dans ces cas là, & bien, ceux que tu as écouté patiemment toute l’année, tu ne les vois pas.
& il y a quelques fidèles & ce pote, qui lui est là un matin à 9h30, pour commencer le déménagement avec TOI, parce que ce jour là, il ne pourra pas être là. Et qu’il tient à t’aider, comme tu l’as aidé quand tu as pu, toi.
Nicolas. je l’avais interviewé là. Si tu veux en savoir plus sur qui est ce gars là. Il est aussi peintre en décor. Je te le dis au cas où tu en chercherais un. Il y avait deux choses qui me tenait à coeur à l’idée de déménager. & que je n’avais pas envie de laisser là-bas.
AVOIR une déco de vitrine & une enseigne en LETTRES PEINTES
& EMMENER L’ÉTAGÈRE. C’est donc ce qu’on a fait en premier.
Tu noteras ma façon de peindre à la cubaine. Pas de pause de scotch, tu prends ton pinceau et tu peins. POINT.
A poil, le Magasin de MOTS. & puis on a joué à faire des échanges de meubles. Parce que dans le nouveau Magasin de MOTS, qui est beaucoup plus allongé, mes grandes tables de travail ne vont pas passer. Donc prend ça chez moi, remet ça là-bas. & ainsi de suite.
& HOP, on remonte tout ça. L’avantage avec Nicolas c’est qu’en plus d’être un très bon plasticien, il a aussi travaillé dans le décor de théâtre. Du coup, on a bien rigolé parce qu’avec lui, il est hors de question de retourner chez Leroy Machin, parce qu’il manque une vis. On fouille dans les boîtes, on prend un bout de scie qui traînait et l’affaire et rondement menée. J’aime beaucoup cette façon de travailler. On fait tout à l’oeil. Pas de mesure à n’en plus finir. EFFICACITÉ.
Tu la sens déjà?
INDISPENSABLE? Les étoiles sur la vitre. Ne me demande pas pourquoi je fais ça partout où j’habite. Même chez moi, c’est Noël toute l’année sur les fenêtres. Les étoiles argentés pailletées, c’est INDISPENSABLE à tous les endroits que j’ai habité.
& voilà, mon POTE…
La suite, au prochain EPISODE…
Bonne nouvelle vie sans maux mais avec des mots : d’amours, de tous les jours. je fais mon sac et pars le monde en bandoulière vers un nouveau rêve qui pousse un peu plus chaque jour.
Bon vent à toi et suis toujours tes étoiles
La fille avec les sacs en cartes