Les mystères de l’atelier

J’étais installée à ma place habituelle pour raconter ma dernière création sur ma BOUTIQUE ETSY.

C’était un jeudi. Ou un mardi après-midi, je ne sais plus & ça n’a pas grande importance dans l’histoire. Quand j’arrive à bien me laisser tranquille (mon seul objectif pour 2021), je vais à l’atelier. La nuit, j’ai eu une idée. C’est souvent la nuit entre 3h & 5h du matin, que j’ai des idées. Enfin non, plutôt j’ai des idées dans la journée. Je me fais une réflexion. Je pense à un truc. Je suis saoulée par une remarque débile que tout le monde répète sans réfléchir. & ensuite, je me demande comment je pourrais le TRADUIRE. C’est à dire le dire, mais sans heurter. Non pas que je sois chantre de la bienveillance. La bienveillance, je vomis ce qu’on en a fait de ce mot. Parce que, dire gentiment à quelqu’un qu’on le trouve con, c’est quand même lui dire qu’on le trouve con. Tout ça, se sont des FAUX D’ARTIFICES du coeur. Ça en met plein la vue. Mais ça ne dure pas longtemps. C’est du MAGIQUE-EXPRESS. Le Disney World du coeur.

Si je cherche à ne pas heurter, c’est parce que je ne suis pas très bonne à ça dans la vie. Je suis introvertie. J’en avais parlé ici. A arrêter de confondre avec timide. Je suis loin d’être timide. Mais qu’est-ce que j’aime qu’on me foute la paix. Je ne sais pas réagir sur l’instant. En tout cas, plus j’avance & moins j’y trouve d’intérêt. J’ai besoin de me réunioner avec moi-même, pour savoir ce que je pense de quelqu’un, d’une situation ou d’un point d’actualité. Alors quand je suis dans des situations de discussion, parfois je suis brutale. Parce qu’acculée. Donc je vais dire ce que je pense sans filtre. J’ai essayé de me taire. Mais c’est pire. Quand tu te tais, les gens veulent encore plus savoir ce que tu en penses. Et ils insistent pour te le demander. Dans ce cas, je demande au moins TROIS FOIS: t’es sûre de vouloir savoir ce que j’en pense? Sûre, sûre??? Tu veux mon avis sur la question? Parce que ça ne va peut-être pas te plaire?

LES GENS, ils disent OUI. & quand tu dis ce que tu en penses, tu vois leur visage qui rétrécit un quart de seconde.

ZUT.

Je n’aurais pas dû le croire quand il m’a dit, qu’il voulait mon avis. En fait, il voulait que je dise comme lui.

MINCE.

Je me suis encore fait avoir.

Je ne parle pas d’avoir un AVIS SUR TOUT, mais SURTOUT UN AVIS. Je parle de ces situations sociales nombreuses, où quelqu’un se sert de tes oreilles pour se raconter des histoires sur lui. Je les repère assez facilement, car je fais ça assez bien moi-même. Bon, j’ai fait un pas, dans le sens où maintenant que je me respecte un peu plus, je suis moins en colère. Donc lorsque je dis ce que je pense, je ne joue rien de plus que ce que ma perspective me dit de la situation. Donc je pense que ça fait un peu moins de mal. TOUT CE BLA-BLA, pour expliquer l’essence de mes Objets poétiques. Pour les gens qui me connaissent, ils peuvent paraître décalés avec ma réalité d’être humain.

ET BIN, j’ai envie de dire HEUREUSEMENT.

Ils n’ont pas pour BUT d’être mon reflet. Ils ont pour but de construire petit à petit, le MONDE DANS LEQUEL JE VOUDRAIS VIVRE.

DONC une fois que j’ai trouvé comment mettre en forme mon idée. Une fois que j’ai décidé si ce sera une mini-boîte à bonheur, un sachet magique, ou une impression je le fabrique. Une fois qu’il est sec, tout près à aller au bal, je le photographie. Puis je m’installe derrière le comptoir du Magasin de mots. Callée sur mon siège en hauteur. Le dos contre le radiateur. Parce que j’ai toujours trouvé que la position du CANCRE, si elle n’était pas la plus confortable, était peut-être la MEILLEURE. Vu qu’être inadaptée à un monde, où on veux te formater à une vie, dont tu n’auras presque rien décidé, n’est peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Je rédige ensuite ma FICHE PRODUIT. C’est comme ça qu’ils disent, sur ETSY. En ce qui me concerne, c’est le moment où je découvre ce qui se cachait derrière ce que je viens de fabriquer. Quand je me mets à écrire la partie DESCRIPTION, je découvre en même temps que TOI, l’histoire qu’elle raconte. C’est un moment où je ne maîtrise pas grand chose. C’est BIZARRE à expliquer. Mais si tu écris, tu dois savoir de quoi je parle. C’est comme un état entre deux. Une sorte d’écriture automatique. Les MOTS viennent tous seuls. Souvent je fais rimer. C’est un peu enfantin. Mais je comprends ce que j’ai fait au moment où je l’écris. Il y a une VRAIE FORME DE MAGIE. 

Alors que je réfléchissais, j’ai levé le nez. J’ai regardé un peu autour de moi avec des yeux neufs, ces objets qui m’entourent chaque jour. & j’ai vu un truc qui n’était pas comme je l’avais laissé. J’ai aussi un petit problème de -comment je pourrais l’appeller?- réctification de tout ce qui n’est pas droit & bien aligné. Je veux dire, même dans mon organisation, pas au sens poétique du terme. Même si, maintenant que j’y pense c’est sans doute lié. Et j’ai vu qu’une de mes boîtes était entre-ouverte. Ce sont des boîtes que j’avais fabriqué, au moment où j’ai écris MON LIVRE. Ces boîtes devaient venir constituer une EXPOSITION. Chaque boîte correspondait à un chapitre du livre. J’ai commencé, mais je n’ai jamais fini. C’était l’époque où je trouvais des moyens géniaux (comme créer UNE BOX du Magasin de MOTS, par exemple) de vivre enfin confortablement de mon activité, toutes les semaines. ( Je te spoile le truc? Ça n’a pas marché. CONCLUSION tirée: éviter de se disperser). Du coup, j’ai laissé tombé la fiche que j’étais en train de rédiger pour décrire ma dernière création, j’ai pris mon tabouret & je suis allée jeté un coup d’oeil sur ce qui se tramait là-haut. Parce que j’entends régulièrement des bruits non-identifés de ce côté, dans le silence du Magasin de MOTS. C’était le moment de vérifier. Dans le Magasin de MOTS d’avant, j’ai eu des souris. Alors il ne s’agirait pas que j’en ai dans ce local-là aussi. J’étais loin d’imaginer, ce que j’allais trouver. J’ai rigolé toute seule, quand j’ai compris.

Tu verras tu n’en reviendras pas quand je te raconterai ça, dans ma prochaine note de blog.

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