Tu vas penser que je mitonne tellement j’ai la baraka…

Mais ça ne fait rien je vais quand même te raconter comment les

choses s’imbriquent d’elles même quand tu as choisi le bon chemin…

Enfin celui qui ME convient & qui ne serait pas forcément le bon pour toi.

Mon chemin était à la convergence de plusieurs pistes que j’ai

emprunté. Une de ces pistes passait par Bruges. J’y ai fait un voyage

sur le thème de la calligraphie, quelques mois après la naissance de notre  fille.

J’avais prévu ce voyage bien avant sa naissance.

Comme un rendez-vous que je prenais avec moi-même

& avec ma mère.

Ce voyage a été bouleversant pour  bien des raisons.

Julien Chazal {très bon calligraphe qui ne se prend pas au sérieux}

avait organisé pour nous un “tour” de tous les gens qu’il admire.

Lors d’une de ces visites j’ ai éprouvé  ma première vraie émotion esthétique.

En effet, j’ai commencé l’histoire de l’art très tôt,  en seconde.

Apprendre à comprendre et à analyser les œuvres n’aident pas vraiment

à écouter ses émotions face à celles-ci. Bien au contraire. Du coup, il m’a fallu

des années pour oublier ce que j’avais appris et un trop plein d’émotions dû aux hormones

pour enfin sentir une œuvre plutôt que de l’analyser.

C’était chez Brody Neuenschwander. Il nous a accueilli chez lui.

Il cherchait quoi nous montrer. Il a sorti une boîte en cartonnage.

& nous a expliqué qu’après avoir passé un an à travailler

avec un maître calligraphe, il avait  ressenti le besoin de créer

quelque chose de personnel qui lui permettrait de se retrouver et de se détacher du style de ce maître.

Cette boîte était sublime. Je n’avais pas d’appareil photo et c’est tant mieux.

Les images de ce moment sont gravées pour toujours dans ma rétine.

Il avait placé dans ce coffret, 7  rouleaux en papier de riz assemblés à la main

sur lesquels il avait calligraphié des poèmes

tirés d’un livre dont je ne me souviens plus. C’était délicat. Et BEAU.

Parce qu’il ne faut pas avoir peur d’employer ce mot.

C’était juste beau. J’ai eu les larmes aux yeux devant ce cadeau qu’il nous offrait

généreusement, sans calcul.

ENSUITE Julien Chazal nous a emmené dans un autre lieu qui l’inspirait:

Le Symposion.

Le Symposion c’est une version d’un magasin de mots. Pas EXACTEMENT

ce que sera le mien, mais c’est une grande source  inspiration.

Je t’en reparlerai sans doute à d’autres occasions.

MAIS le Symposion  c’est surtout l’endroit où j’ai vu pour la première fois ces

merveilles.

Sophie la propriétaire nous a expliqué que plutôt que d’offrir son prénom à

un enfant, elle proposait aux gens de lui offrir un MOT qui l’accompagnerait comme: “oser”

ou “rêver”…Et j’ai adoré cette idée.

SORTIR des cadeaux classiques pour offrir des idées & des envies…

Depuis deux ans, je cherchais régulièrement à trouver ou je pourrais acheter

ces lettres magnifiques en bois coloré. J’ai même écrit à Sophie pour lui demander.

Mais je n’ai pas eu de réponse. Je VOULAIS ces lettres pour vous offrir cette possibilité.

Car MON MAGASIN DE MOTS à terme n’existera pas que pour vendre mes propres créations.

Loin de là d’ailleurs. Mes créations ne sont que le point de départ

et le moyen d’arriver au but que je me suis fixé.

En remplissant un dossier de candidature pour un Marché de créateur,

je suis retombée sur un photo que j’avais prise au Symposion à Bruges.

Une photo de ces lettres.

Et là, j’ai vu que j’avais sous le nez la réponse à la question que je m’étais tant posée.

Qui était le créateur et vendeur de ces lettres.?…ALPHA ART…Avec ce nom là, j’avais le passe

vers un élément de plus pour mon magasin de mots. J’ai cherché dans un moteur de recherche.

& je suis tombée sur cette annonce incroyable:

Vends lot de lettres ALPHA-ART. Lot vendu en une fois.

A venir chercher sur place. 

J’ai appelé. Comme beaucoup d’entre nous, je me suis dit que c’était trop beau et que sûrement quelque chose

n’irait pas dans ce GROS coup de bol.

& bien encore une fois la vie et ses circonstances m’ont montré que je me trompais en me jouant le scénario

version “pessimiste”. Le lot était encore à acheter.

Mes amis se sont mobilisés & m’ont aidé pour aller les chercher.

J’en ai déjà la moitié chez moi et le reste du stock ne devrait plus tarder.

j’ai poussé les murs…Envahi l’atelier…

J’ai trié, j’ai classé…

& j’ai commencé à rêver au jour où je pourrai arranger ces lettres dans la vitrine de

mon magasin de MOTS…en jouant à la Marchande chez moi…

Accessoirement ça me permettra aussi de répondre

à vos commandes le plus rapidement possible,

quand vous aurez fait votre petit tour dans ma nouvelle

BOUTIQUE {Attention PEINTURE FRAICHE}.

Le premier MOT que j’ai fabriqué c’était pour Z&lie. “DOUCEUR” c’est comme ça qu’elle appelle un haut de pyjama  en pilouqu’elle met à son doudou Lapin. “MA DOUCEUR”

  Régulièrement quand elle passe devant cet étalage, Z&lie me demande:

“C’est la lettre de qui ça?” …Ca c’est un “W” comme Woody…

Ca c’est un “Z” comme? …”Zilie”

…Je m’aperçois que cela va être

un jeu merveilleux pour lui faire

découvrir le plaisir de jouer avec les lettres et les mots.

A elle & aussi à vos enfants.

Et depuis je ne me déplace plus sans mes MOTS…

Sur un Salon de l’artisanat dans le village de mon enfance:

En point prospection avec d’autres futurs entrepreneurs:

…Bon…pour le moment je n’ai pas de “A”, ni de “E” majuscule.

Ce qui est fort peu pratique j’en conviens quand on vend des mots.

ALORS on va espérer que la chance continue à frapper.

& que le reste du lot soit plein de A et de E…

Sinon ne t’inquiète pas, je trouverai bien et j’en achèterai ailleurs.

En attendant j’ouvre tout de même la boutique pour que tu puisses déjà t’y balader…

Soit le bienvenu(e)s.

GRAINE DE CARROSSE: le 1er MAGASIN DE MOTS

FAIT COMME CHEZ MOI.

& bientôt tu pourras aussi les trouver quelque part dans une boutique à Nancy.

Mais je t’en dirai plus bientôt.